LouHénixsculpture
LOU
HENIX
EXPOSITIONS

Au fil de mes expositions.

Lou Hénix
Expositions

Galerie LE 11
Exposition à Nîmes
Galerie d' art ' Les MétamorphOZes'
Exposition à Valaire
Galerie d' Art et d' Or
Exposition à Châtillon sur Seine
Galerie Mosaïque
Exposition à Saint Jean
Galerie Art en Valois
Exposition à Angoulême
trois statut de la collextion primal par lou hénix

Les Chthoniens

par Michel LAGRANGEAgrégé des lettres classiques – Chevalier des Palmes Académiques – Officier des Arts et Lettres – Chevalier de l’Ordre National du Mérite

« Chthoniens » est un poème né de la contemplation des sculptures de Lou Hénix. Ce sont des puissances d’outre-nuit, barbares, presque infernales, guerrières, liées à la terre et à ses profondeurs (chthoniennes). Des puissances barbares, païennes, on dirait revenues du pays des morts. Inquiétantes, envoûtantes, fascinantes, plénières.

C'est pieds nus qu'on invoque

En vibrations terriennes

Les divinités de la nuit des temps

C'est à mains nues

Que l'on obtient l'apparition d'empreintes

Où la vérité prend son corps

Thurizaz Algiz Berkana

Ces noms de crépuscule avant le jour

Portés par les courants runiques

Ce sont les primitifs d'une tension

A fleur de peau rugueuse

Regards orientés sans faillir

Vers l'au-delà des temps

Où tout n'est que ferveurs et tremblements primaires

Richesse et force d'un soleil obscur

Chevauchées possessives

A la porte d'un paradis

Brutal et vierge encore

Aurochs au féminin corps-animaux

Communion de la terre et d'un ciel occupé

Par des forces guerrières

Ce sont des hommes d'avant l'homme

Des femmes amazones

Dont le regard me fait baisser les yeux

Parce que je suis trop civilisé

Pour me mettre à hauteur des nudités originelles

Chamans aux yeux fermés

Ouverts sur l'au-delà

Vous êtes le centre du monde

Chthoniens vous avez par mers et par nuits

Traversé la mythologie du Nord

Et mis bas des constellations

Que le vent désagrège et que vous ramassez

Et vous vous défendez à corps perdu

Contre le lieu commun des jours

Vous deviendrez les familiers de nos nuits blanches

Les fulgurants dont les mains sont

Crispées sur des peurs surmontables

Et sur nos petitesses

Avec ardeur vous qui venez de plus loin que le temps

De plus bas que l'espace

Appartenez à cet ancien Sacré

Auquel je suis bien obligé de croire

Vous certifiez que le Sacré

C'est cette part d'éternité

Que chaque humain porte en lui-même

Et qu'il oublie

C'est d'un passé fulgurant que vous jaillissez

En souvenir d'une profusion d'être

Avant que le monde aujourd'hui

Ne se désenchante et ne se profane

Et il est bon que vos corps mis à nu

Soulignent nos imperfections

Et corrigent nos platitudes

En insufflant de la beauté païenne

Enthousiasmante

Au cœur trop lent de nos passions frileuses